
Chrétiens en actes ! Nous sommes invités à Comprendre les principes de la Doctrine sociale de l’Égli...
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Date de début
01/09/2020 -
Date de fin
30/06/2021
- 03/08/2020
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Dans un monde fragilisé par de multiples ruptures, les vertus théologales apparaissent comme des ressources spirituelles indispensables pour trouver un chemin permettant d’emprunter les passages étroits et contraints par les transitions en cours. Comme vertus, elles partagent le socle commun des habitudes humaines à cultiver pour construire un avenir commun. Théologales, elles expriment l’enracinement théologique de la tradition chrétienne.
Ainsi la foi est d’abord un crédit fait à la vie que personne ne peut poser à la place d’un autre mais que la rencontre avec autrui peut rendre possible. De même, l’espérance est une attitude fondamentale d’accueil de la vie comme elle se donne. Enfin, la charité pose les actes qui permettent à la vie relationnelle et politique de dépasser le simple échange de contrats et de sortir des conflits. En s'y exerçant comme les autres, les chrétiens mettent en œuvre leurs ressources spirituelles pour trouver des passages tant recherchés par nos contemporains.
Qualité assez rare, la langue française distingue espoir et espérance. D'ailleurs, le verbe espérer reste commun aux deux notions. De la même façon que la peur et l’espoir ont un objet (un imprévu, une rencontre…), l’angoisse et l’espérance n’en ont pas. Si l’objet disparaît, on peut tomber dans l’angoisse ou le désespoir. L’espérance est une vertu, c’est-à-dire une bonne habitude, qu'on cultive en accueillant la vie avec toutes les potentialités.
Évangile de Matthieu 25, 23-31 Matthieu 25, 23-31
Pierre et Judas suivent Jésus depuis le début. Ils rêvent d'un royaume politique. Avec les foules, ils acclament Jésus lors de son entrée à Jérusalem. Mais les choses tournent mal à leurs yeux et ils refusent d’entendre les annonces de la passion. Juste avant sa mort, Jésus partage le repas pascal avec ses disciples. Il fait face à son destin. Pierre fanfaronne mais suit de loin ; Judas, pris dans ses calculs, finit par trahir, rendre l’argent, puis se pendre. Dans l’imprévu, Pierre se souviendra de la miséricorde du Christ à son égard. Rentrant en lui-même, il pleure amèrement. Il est prêt à accueillir la bonne nouvelle de la résurrection. Juda n’y arrive pas.
Questions pour une rencontre d’équipe
1 – Puis-je me remémorer de situations dans lesquelles mes espoirs ont été déçus ?
2 – Puis-je me remémorer une situation dans laquelle, quelqu’un ou quelque chose m’a sauvé du désespoir ?
3 – En cette période d’incertitude, quels sont les signes d’espérance que je perçois ? Quel acte puis je poser pour garder de l’espérance ?
Pour aller plus loin
Podcast des cafés philos sur l’espérance organisés par la région Paris-Saint-Denis avec Alain Cugno
« L’espérance est le don de Dieu qui nous attire vers la vie, vers la joie éternelle. Nous ne pourrions jamais avoir l’espérance par nos propres forces. Nous devons la demander, [car] l’espérance est un don gratuit que nous ne méritons jamais : elle est donnée, offerte. C’est une grâce », pape François, homélie à l’occasion de la messe pour les défunts, 2 novembre 2020.
Paul Valadier, Ce qui nous fait tenir en temps d’incertitude, Mame, 2021
Différence entre Pierre et Judas d’après Saint Matthieu
Pierre est l’un des premiers à avoir été appelé par Jésus à le suivre alors qu’il était pêcheur sur les bords du lac de Tibériade : « Venez à ma suite… eux aussitôt le suivirent » (Mt 4, 19-20). Pierre, témoin direct de l’enseignement de Jésus, est le premier des disciples à professer sa foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16) : Jésus n’est pas un envoyé de Dieu comme tous les autres prophètes, Il est Fils de Dieu lui-même. Mais Pierre ne peut accepter l’idée d’un messie souffrant et humilié à Jérusalem. Jésus a même des paroles très dures à son égard : « passe derrière moi Satan ». Jésus lui enseigne qu’il n’est pas le messie au sens où les disciples l’attendaient (Mt 16, 22). Jésus le choisit pour être à la tête de ses disciples : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » (Mt 16,18). Juste avant d’être arrêté, Jésus annonce à Pierre que celui-ci le reniera (Mt 26,3-4). Une fois Jésus conduit devant le Sanhedrin, Pierre qui le suivait discrètement, est reconnu par trois fois comme un de ses disciples ; à chaque fois, il nie le connaître (Mt 26, 69-75). Pierre a trahi Jésus en refusant de le reconnaître. Dès que le coq chante, Pierre comprend qu’il a péché et se met à pleurer amèrement. Malgré la gravité de son péché, Pierre reste dans l’espérance de se voir pardonné et de recevoir la miséricorde de Dieu.
Judas est également appelé par Jésus « pour proclamer que le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 10,4-7). Appartenant peut-être aux zélotes, il est donc particulièrement hostile aux Romains. Témoin de la vie de Jésus, il assiste lui aussi à tous les miracles et guérisons. Il tient la bourse du groupe des disciples. Judas a entendu la confession de foi de Pierre en Jésus Messie. Judas est persuadé que Jésus monte à Jérusalem pour instaurer le Règne de Dieu, qu’il est le messie au sens politique du terme. Il assiste avec les autres disciples à l’entrée royale de Jésus à Jérusalem et est déçu du résultat. Judas trahit Jésus pour trente pièces d’argent (Mt 26,14-16). Reconnaissant sa faute, Judas rapporte l’argent aux grands prêtres : « J’ai péché en livrant un sang innocent » (Mt 27, 3-4). Ces derniers refusent. Judas se retire et se pend (Mt 27,5). Pris de remord, il refuse de croire qu’il peut être pardonné et se juge lui-même en se donnant la mort. Le suicide de Judas marque un refus de la miséricorde et par conséquent de l’espérance. Après 2 ans avec Jésus, Judas ne croit pas qu’un pardon soit possible. Il s’enferme dans son désespoir. En livrant Jésus, Judas se détruit lui-même. Les déceptions l’emportent sur l’espoir qu’il avait placé en Jésus.
Judas, tout comme Pierre, a gravement péché contre Jésus. Cependant, Judas reste convaincu que sa faute ne peut pas être pardonnée. Il refuse de croire en la miséricorde de Dieu. Son espoir n’accueille pas l’espérance de la résurrection. Pourtant, il avait entendu dans le sermon sur la montagne que le pardon est toujours offert. Jésus n’a jamais cessé de répéter tout au long de son ministère qu’avec Dieu, il est toujours possible de reprendre la route, puisque c’est Lui qui nous a choisis et qui nous choisit sans cesse. Le fondement de l’espérance est donc le salut toujours possible. Ce qui coupe l’homme de Dieu, c’est le refus de croire. La miséricorde de Dieu ne veut aller contre la liberté de ceux qui choisissent le mal.
Passages testés par Les Rennes bons vivants (Paris)
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